PIERRE EMMANUEL

Les nouveautés sur le site

Janvier 2025


   La frise du centenaire en 3D : activités et articles à voir ici
~ janvier 2016-avril 2017 ~

 

• Cela s'est passé un... Semaine du 19 au 26 janvier (ci-dessous).

L'extrait du mois :
    
- « Luisants de leur argile encore humide… », L’Autre, 17, Seuil, 1980 ; Œuvres complètes, vol. III, L’Âge d’Homme, 2003, p. 503.
     - « Le désert et le puits », Esprit, 1963, n° 9, p. 193 sq.

• « The power of the poet », The Atlantic, n° 187, janvier 1951, p. 74-77.

 

 


28 novembre 2019 : décès de M. François Livi, exécuteur testamentaire du poète et président du Centre de recherche. Cf. colonne de droite (Centre de recherche).

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     Mme Catherine Emmanuel Carlier, présidente de l'Association des Amis de Pierre Emmanuel, lui rend ici hommage.

     Chers Amis,

     La nouvelle de la mort de François Livi nous a tous bouleversés, il est parti trop vite, trop tôt.
     Au fil du temps nous avions appris à le connaître. Nous aimions son humour, la qualité de son écoute, son humilité, sa bienveillance.
     Parfois, il se plaisait à nous raconter sa première rencontre avec Pierre Emmanuel, en 1966 rue de Varenne, alors qu’il était un tout jeune étudiant et comment très vite ils se lièrent d’une profonde amitié. Une amitié qui ne s’est jamais démentie.
     François Livi exécuteur testamentaire de Pierre Emmanuel fut le président du Centre de recherche, crée en 1986. Il a beaucoup œuvré, avec tous les membres du Centre, à la connaissance et à la mémoire du poète et nous lui en sommes très reconnaissants.
     Comme il va nous manquer lui qui nous a tant donné et tant appris !

     Catherine Emmanuel Carlier
     Présidente de l’Association des amis de Pierre Emmanuel

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Des nouvelles dans "On en parle...", colonne de droite: livres, émissions et articles nouveaux sur Pierre Emmanuel


IMPORTANT : Les photos, textes et autres documents de ce site ne sont pas libres de droit, ceux de Facebook ou des affiches non plus.


• Rappel : les liens sont visibles lorsqu'on passe sur le texte.

 
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Le mot de l'Association

     Depuis sa création, en 1985, l'Association s'est attachée à servir la mémoire de Pierre Emmanuel et à faire connaître son œuvre en apportant son soutien à des publications, rencontres, expositions, émissions radiophoniques et à différents hommages en France comme à l'étranger.
     La création d'un site Pierre Emmanuel s'est imposée comme une évidence et une priorité. Un nouvel outil pour retracer l'itinéraire de l'écrivain, du poète et de l'homme d'action engagé dans son siècle en faisant découvrir ses multiples visages : l'homme de culture, son action auprès des médias, mais aussi l'homme de foi, l'homme courageux, le résistant, le défenseur des droits de l'homme.
     C'est un travail énorme qui fut engagé, un travail exigeant et rigoureux mené par Anne Simonnet (*) aidée dans ses recherches par des témoins de la vie de Pierre Emmanuel, par le Centre de recherche et par la famille du poète. Une approche aussi complète a nécessité des années de consultation dans les archives de la BNF, de l'Imec, l'Ina, et d'autres fonds. Des manuscrits, des photographies, des lettres et des documents souvent inédits, prêtés par des amis, des proches ou d'anciens collaborateurs de Pierre Emmanuel ont considérablement enrichi le site.
     Pierre Emmanuel visionnaire, initiateur et créateur de la Vidéothèque (Forum des Images), confiant dans les nouvelles technologies, aurait certainement apprécié l'instrument de connaissance, de dialogue et d'échange que constitue un tel site.
     Proposer un site clair, lisible, complet et accessible à tous, telle fut notre démarche pour que Pierre Emmanuel reste vivant dans les mémoires.

Catherine Carlier, Présidente de l'Association

 

 (*) Anne Simonnet est professeur de Lettres classiques, Docteur ès Lettres, auteur de l'ouvrage Pierre Emmanuel, poète du Samedi saint et d'une thèse : Le Christ de Pierre Emmanuel. L'élaboration d’un mythe personnel.

La lettre de l'Association 2022Bulletin d'adhésion 2022

Cela s'est passé un... (La micro-information du jour)

19 janvier

19 janvier 1979

     Alain Bosquet, « Les interrogations de Pierre Emmanuel », Le Monde, p. 13. « [D]ans les Cantos et les Chansons du dé à coudre, [Pierre Emmanuel] se fait élégiaque, oublie ses colères et traduit de la vie intime comme de la vie publique un aspect plus riant, sans qu’il soit mineur.
     Peut-être n’a-t-on pas attaché assez d’importance à une veine plus secrète de sa poésie : celle où, dans un langage étonnamment concis, Pierre Emmanuel exprime ses incertitudes, son combat avec lui-même, son besoin aussi de ne pas céder trop vite à la lumière déjà faite, mais où il évolue devant la lumière à faire. Ce lyrisme-là, comme extorqué à la conscience et encore plongé dans l’inconscient, il le pratique en amoureux de chaque syllabe, un peu en héritier de Baudelaire et de Hölderlin. Jadis, Visage nuage, entre autres, nous donnait de son introspection une vue presque monastique. Aujourd’hui, Una ou la mort la vie renouvelle, en la modernisant, la même expérience. »

 

20 janvier

20 janvier 1972

     Christian Dedet, « Pierre Emmanuel et Maurice Clavel », Combat, p. 1, 4. « Quand une civilisation commence à succomber sous le poids de la barbarie, il reste deux attitudes à ceux qui s’efforcent de ranimer la petite flamme vacillante de ce qu’il faut bien désigner aujourd’hui par ce terme ambigu de culture. Deux attitudes qui viennent d’être illustrées récemment et dont Maurice Clavel d’une part, Pierre Emmanuel d’autre part pourraient être les figures de proue. […] Ne nous y trompons pas : bien qu’académicien, Pierre Emmanuel est de ceux qui veulent changer la vie. Il serait même utile de préciser qu’une probité intellectuelle assez rare aujourd’hui lui fait retourner l’arme de la formule contre sa propre poitrine : “Change ton cœur, et tu vivras”. Il est de ceux qui acceptent encore d’aller avec un peu de cendres au front. Mais au nom de cette culture – disons plutôt cette exigence d’homme – que l’époque écrase quand elle ne la colonise pas, il a choisi d’agir à la manière des rivières souterraines. Orienter, suggérer, infléchir : qui sait si à la sortie du tunnel, à défaut d’avoir été entendu, il n’aura pas maintenu une présence. »

 

21 janvier

21 janvier 1955

     « Rien que la vérité », Témoignage chrétien, n° 550, p. 2. « Soyons enfin naïfs, mes amis : non faussement, mais franchement, fièrement naïfs. Donnons-nous ce luxe, cette liberté précieuse, quitte à prêter à rire aux cyniques et aux renseignés. Ils savent tout, eux, et ne croient à rien : nous ne savons pas grand’chose, mais nous croyons en la vérité.
     Ces messieurs n’aiment pas les paysans du Danube : quand l’un de nous, chaussé des gros sabots de sa logique, se mêle de les contredire ou de les rappeler aux faits, ou bien ils font comme s’il n’était qu’un courant d’air, ou bien ils l’apostrophent pour la galerie : “Quelle est ta solution, gros malin ?” Car de nos jours, avec le progrès idéologique, on ne commence de s’attaquer aux problèmes qu’une fois leur solution trouvée. Or comme la solution n’est jamais cherchée dans le problème mais ailleurs, dans les grandes idées par les uns, dans leurs petits intérêts par les autres, chacun sait avant toute chose qu’il ne peut y avoir de vraie solution. »

 

22 janvier

22 janvier 1982

     Jean-Pierre Maurel, « Capables de Dieu », France catholique, n° 1832, p. 9. « Comme poète, Pierre Emmanuel replace tout ce qui le frappe, le choque, l’émeut, dans la totalité, donc dans la durée. L’homme est ancien, oui, mais “l’idée que la durée est précieuse parce qu’en elle la vie s’intègre est très éloignée de la plupart des consciences modernes… L’homme moderne ne dure pas : il n’a pas d’identité continue. Il est instantané, intermittent”. / L’homme : qui est-il ? Toutes les pages de L’arbre et le vent n’ont au fond qu’un but : trouver l’homme, le dire dans son irréductible dignité, l’arracher au Moloch. Pierre Emmanuel parle avec passion, avec angoisse parfois, du déclin de nos sociétés : “Un effacement qui se produit par petites touches, par changements mineurs en apparence”. »

 

23 janvier

23 janvier 1952

     Enregistrement d’une émission radiophonique dans la collection « Le goût des livres » sur Babel. L’essentiel de l’émission est mené par Étienne Lalou, qui présente et lit de longs extraits de Babel. Pierre Emmanuel conclut : « Babel s’écroule, en effet, et s’écroule parce que les hommes ont redécouvert les choses communes ; les choses concrètes que l’excès de l’abstraction leur avait fait perdre. Et cet écroulement de Babel est en même temps une défaite provisoire du Roi. C’est-à-dire de l’homme qui veut se faire Dieu. De ce surhomme qui veut porter à l’absolu sa puissance. Mais cette défaite n’est que provisoire. Parce que, en vérité, l’histoire est un drame qui a, jusqu’à un certain point, dans ce poème, il faut bien le dire, une allure manichéenne. Et le Roi avoue sa défaite, mais il l’avoue dans l’espérance d’une victoire ultérieure. »

 

24 janvier

24 janvier 1948

     « À cœur ouvert : Bulgarie et Hongrie », article de Pierre Emmanuel dans Une Semaine dans le monde, n° 89, 24 janvier 1948, p. 3. « Passé la frontière yougoslave, à la première gare d’arrêt je lis les inscriptions familières : chef de gare, salle d’attente, lampisterie, etc. Suis-je en France ? Non, en Bulgarie. Notre langue est ici langue internationale ; les bulletins officiels, les statistiques, les comptes rendus d’exercices sont publiés conjointement en bulgare et français. Voici le “Bulletin des relations culturelles” : des écrivains et des savants bulgares s’y adressent au monde extérieur dans le français le plus pur. J’ai sous les yeux le manuscrit d’une anthologie de la poésie bulgare, traduite en français par un ancien élève de Normale supérieure, maintenant attaché au gouvernement de son pays. Ce livre doit être édité par le ministère de l’information bulgare à l’usage de l’étranger, et c’est notre langue qui servira de véhicule à l’esprit bulgare jusqu’en Amérique du Sud. »

 

25 janvier

25 janvier 1965

     Écriture de « La gloire de croire ». « Un poète commence par chanter Dieu sans trop savoir ce qu’il chante, qui il chante. C’est là son erreur – si c’en est une : il est loin d’en être entièrement responsable. Dès que nous entrons dans le jeu de Dieu, nous ne sommes plus maîtres du nôtre. Mais il ne fallait pas tenter Dieu. Un jour, ce poète comprend de qui il parle, et surtout qui parle : trop tard. Une exigence inextinguible s’est emparée de lui. Notre Dieu est un feu consumant. Une fois son désir éveillé, toute l’existence se consume à le nourrir, sinon à le satisfaire.
     Pourtant ce poète n’a pas changé, ni désormais ne changera guère. Il a toujours les mêmes concupiscences, il hante les mêmes lieux. Il refuse toujours qu’un tiers se glisse entre lui et sa parole – il voudrait que nul ne se fût encore glissé entre sa parole et lui. »

 

26 janvier

26 janvier 1956

     Enregistrement d’une émission radiophonique de la série « Le poème et son image » sur et avec Jean Rousselot. Pierre Emmanuel en est le producteur et le présentateur. « A. Béguin nous disait la semaine dernière que le poète moderne ne peut être lu en anthologie. Qu’il faut, pour pénétrer son univers, entrer dans toute son œuvre, essayer d’en trouver les thèmes et les harmoniques, d’en refléter, en somme, l’unité. Et je me demande si ce n’est pas pour cela que la poésie d’aujourd’hui, plus qu’à tout autre moment de notre histoire littéraire est silencieuse. En ce sens que le public ne vient pas à elle, parce qu’elle demande un certain effort. Elle ne s’isole pas dans tel ou tel texte privilégié ; il faut essayer de vivre de la vie du poète à travers son œuvre pour la comprendre. C’est peut-être pour la poésie un malheur actuel. C’est peut-être aussi une nécessité. Parce que plus l’homme moderne tend à se disperser, à s’effriter en poussière, plus le poète d’aujourd’hui essaie de le reconstituer, de se faire homme, de se donner à la fois une définition de soi-même et une définition de sa présence au monde. »



 
 

À écouter...

Un extrait de Babel lu par Pierre Emmanuel en 1983

 

L'extrait du mois

Poésie

     Luisants de leur argile encore humide
     Adam et Ève nus les yeux baissés
     Sentent la Main ou l’eau qui se retire
     Très lentement comme pour les lisser
     Mais aussitôt qu’a cessé la caresse
     L’oubli assèche avant l’être au fond d’eux
     Leur souvenir sans accès l’origine
     Alors levant les yeux l’un sur l’autre à la fois
     Chacun sait d’un éclair jumeau qu’il est son autre
     Il n’y a rien entre eux que l’Autre à l’infini
     Quelle distance nulle autant qu’infranchissable
     Quel désir étant Un toujours les désunit.

L’Autre, 17, Seuil, 1980.



__________________

Prose

     « Je vis sur le double plan des apparences et du mystère, en même temps que dans leur unité. De mon existence divisée et une, tout est saisi dans la phrase de Léon Bloy : « En réalité tout homme est symbolique et c’est dans la mesure de son symbole qu’il est un vivant. » Le mot symbole implique une fragmentation, un manque. Un objet symbolique, c’est un signe qui rappelle autre chose, rappelle à autre chose. Ce que je tiens dans ma main n’a de sens pour moi qu’en vue de cette autre chose avec laquelle former un tout. Moi-même je ne me contiens pas : si je dis : moi, c’est que je ne me tiens pas tout entier; ce moi que je tiens – qui ne me tient pas – n’est qu’en vue du tout qui me manque. J’ai parlé de la surabondance quasi physique, de la saturation mystérieuse que j’éprouve parfois. Je pourrais aussi parler – et ce serait de la même chose – du vide indicible qui m’envahit, bien au-delà de toute angoisse : du manque où tout se retire de moi. Souffrir l’abîme de la distance et en pressentir la plénitude : telle est la vocation symbolique de l’esprit.
     Cette vocation est pour moi d’être poète. Elle fait de ma poésie non seulement un langage mais une intention. Je définis la poésie par ce que je veux qu’elle soit : un langage orienté vers le sens caché – langue d’un être à qui manque l’Être et qui vise à l’Être en proférant ce manque. »

« Le désert et le puits », Esprit, 1963, n° 9, p. 193 sq.

Le centre de recherche

Le mot du Président

     Le Centre de Recherche Pierre Emmanuel attache la plus grande importance au site Pierre Emmanuel. Récemment créé, grâce à l’Association des Amis de Pierre Emmanuel, à la générosité de la famille du poète, aux compétences et à l’inlassable activité d’Anne Simonnet, ce site fédère les efforts de tous ceux qui sont attachés à l’œuvre de Pierre Emmanuel et ont pris à tâche de la faire mieux connaître. Très riche et fort bien présenté, ce site est un excellent instrument de dialogue entre les spécialistes de Pierre Emmanuel et ceux qui, venant des horizons les plus variés, découvrent son œuvre littéraire, son action culturelle, son engagement dans la vie de la cité.
     Depuis sa fondation, en novembre 1986, le Centre de Recherche Pierre Emmanuel s’efforce de promouvoir et de développer la recherche sur l’œuvre, les activités et la pensée de Pierre Emmanuel. Du premier classement des manuscrits et des inédits du poète à l’organisation de colloques universitaires, de la publication des œuvres poétiques complètes à la publication d’inédits, ses réalisations se sont toujours inspirées de ces principes. La vitalité du site est une aide très efficace à la réussite des actions envisagées pour 2014, trentième anniversaire de la mort de Pierre Emmanuel, et 2016, centième anniversaire de sa naissance.

François Livi, Président


Souvenir et hommage des exécuteurs testamentaires

     Ginette Adamson, Anne-Sophie Constant et François Livi.
     
Chacun d'eux a bien voulu répondre à trois questions :
     - Comment avez-vous connu Pierre Emmanuel ?
     - Quel livre du poète préférez-vous ?
     - Pourquoi vous semble-t-il important que son oeuvre soit connue ?

28 novembre 2019

     M. François Livi, exécuteur testamentaire de Pierre Emmanuel, président du Centre de recherche, professeur émérite de Langue et littérature italiennes à l'Université Paris-Sorbonne, est décédé ce 28 novembre 2019. Les obsèques auront lieu mardi 3 décembre à 10 h 30 dans l’église Saint Jean-Baptiste de Grenelle. Travailleur infatigable, il mit jusqu'à sa mort ses très grandes qualités humaines et intellectuelles au service du poète qui l’honorait de son amitié depuis 1966.
     En attendant de plus amples hommages, on trouvera ci-dessous le récit qu’il faisait de sa première vraie rencontre avec Pierre Emmanuel et le premier article qu’il publia sur son œuvre dans la revue La Table ronde.

François Livi, « Ligne de faîte », La Table ronde, n° 227, décembre 1966, p. 147-148.
 

Éditions, rééditions…

Février 2019

     Les éditions Corlevour rééditent La Face humaine.

 

     « Le but de ce livre n’est pas de donner je ne sais quelles règles d’une poésie qui se dirait "religieuse", mais de montrer quel mode d’adoration prolonge logiquement la poésie. Louange adressée à l’Ouvert, ce livre est lui-même un acte d’adoration mené de son début à son terme.
      L’adoration, face au transcendant, est l’acte intégrateur parvenu à son point de rupture : donc le résultat du travail de la pensée en vue de sa cohérence même, travail qui réussit par cette rupture illuminante où il échoue. Ce travail fait apparaître et converger dans l’homme certaines directions ou intentions privilégiées, constantes de l’esprit dans son activité créatrice, dans sa quête réalisante. La poésie, l’une de ces constantes, peut être dite l’usage exhaustif du verbe en quête de son essence.
     Qui entend cette définition est un poète, quand même il n’aurait jamais écrit un seul vers : mais qui ne l’entend pas, même s’il est poète, ne sera jamais pleinement, exhaustivement tel. Sans pour autant mépriser le métier des vers, ni les jeux verbaux de l’intelligence sensible, je n’emploie le mot "poésie" que dans le sens d’attention passionnée à la vérité consubstantielle au langage, mieux : d’identification singulière au destin du verbe humain. De cette vocation, je cherche la fin aux deux sens du mot : fin qui en est évidemment l’essence. » Pierre Emmanuel

     Sur le site de l'éditeur

On en parle...

22 novembre 2024

     Dans Le Monde du jour, Jean-Claude Ribaut évoque Pierre Emmanuel qu’il a connu à Saint-Étienne du Grès. « C’est en Provence, toujours, que j’ai découvert pour la première fois l’aïgo-sau. Je ne saurais dater exactement ma rencontre avec cette recette italo-provençale, mais je sais que c’était au mythique restaurant Lou Marquès, à Arles, en compagnie du poète Pierre Emmanuel – un immense personnage, écrivain de la Résistance, qui m’avait confié un boulot d’architecte. Il est mort deux ou trois ans plus tard, en 1984. Autant dire que c’était une journée à marquer d’une pierre blanche. »

     On peut lire l’article ici.


21 novembre 2024

     La Presse.tn publie un « Entretien avec Giovanni Dotoli -Partie (II): «Le poème est une traversée de la lumière, un éclair, une flèche dans l’obscurité, … ». Ce dernier évoque Pierre Emmanuel parmi les auteurs du XXe siècle qui l’ont marqué ou particulièrement influencé.

     On peut lire l’article ici.


16 novembre 2024

     Le Centre de recherche internationale de poésie organise une journée d’études internationales. Anne Simonnet (Centre de recherche Pierre Emmanuel) y parle de « Pierre Emmanuel (1916-1984), poète, résistant : “La lutte pour le langage l’est aussi contre la barbarie” ».

     On peut lire le texte ici.


30 octobre 2024

     Dans un article d’Eurolibertés sur « Philippe Pichon, poète méconnu célèbre : 40 ans en poésie (1984-2024) », Fabrice Dutilleul rappelle qu’il écrivit sur de nombreux poètes, dont Pierre Emmanuel.

     On peut lire l’article ici.


12 octobre 2024

     Un article de Challenges : Antoine de Saint-Exupéry, un illustre méconnu, par Jean-Claude Perrier », rappelle sa vie, et sa mort le 31 juillet 1944. L’auteur commente : « Ainsi, même s’il l’avait souhaité, il n’aurait pas eu le temps d’approfondir sa réflexion à propos de De Gaulle. Là encore, pas question d’extrapoler, de faire parler les morts, mais, eût-il survécu à la guerre, il n’est pas impossible que, comme bien d’autres grands écrivains (Malraux, Mauriac, Claudel, Bernanos, Pierre Jean Jouve, Pierre Emmanuel…), Saint-Exupéry aurait rallié le Général […]. »

     On peut lire l’article ici.


1-2 septembre 2024

     Le site Sonuma présente dans ses archives deux émissions sur Baudelaire enregistrées en 1967, lors du centenaire du poète. « Dans [la] première partie, les écrivains Pierre Emmanuel, Claude Pichois, Pierre de Boisdeffre et Claude Roy racontent et expliquent la vie de Charles Baudelaire, son enfance, son adolescence, sa jeunesse. Des premières années qui détermineront tout chez ce poète hors du commun... »

     On peut écouter les deux émissions ici.


21 août 2024

     « Il y a 50 ans, l’affaire qui a fait sortir le viol du silence » : le journal Ouest-France rappelle les événements du 21 août 1974. L’article est illustré par une photo présentant Me Gisele Halimi, Anne Tonglet et Araceli Castellano avec Pierre Emmanuel.

     On peut lire l’article ici.


10 juillet 2024

     La Règle du jeu publie un article de Michaël de Saint-Chéron : « Relire Baudelaire, l’incomparable, à l’heure de notre crise de société: de #MeToo à la question de l’antisémitisme », « à l’occasion de la parution d’une nouvelle édition de ses Œuvres complètes dans la Pléiade ».
     Il y rappelle qu’« En 1967, Pierre Emmanuel, autre poète, consacra aussi un essai capital au poète maudit qui sera repris en 1982 sous le titre Baudelaire, la femme et Dieu (Points) ».

     On peut lire l’article ici.


5 juillet 2024

     Le Figaro Histoire rappelle les propos de Pierre Emmanuel dans un article sur l’abaissement de la majorité à 18 ans, le 5 juillet 1974 : « “Donner le droit de vote à dix-huit ans, c'est tenter de briser le mythe d'une jeunesse constituée en corps étranger dans l'histoire et dans le tissu social”. Quelques jours après la publication le 5 juillet 1974 de la loi abaissant l'âge de la majorité de 21 à 18 ans, le poète et académicien Pierre Emmanuel commente en une du Figaro l'une des premières mesures prises par le nouveau président de la République, Valéry Giscard d'Estaing. »

     On peut lire l’article ici.