Le 7 janvier 1980 Pierre Emmanuel commence à travailler pour la mairie de Paris à un projet absolument novateur qu’il a soumis quelques mois auparavant : la création d’une vidéothèque de Paris. Il explique : « Le projet Vidéothèque (…) comporte deux fonctions liées entre elles : un système d’archives et un système de consultation. »
Le premier aspect vise à « rendre les Français – et parmi eux les Parisiens – contemporains de leur passé d’une manière plus vivante : l’image peut modifier en eux bien des jugements et des comportements. » Le deuxième vise à constituer une « mémoire vivante » en vue d’étudier l’urbanisme parisien en train de se créer, de penser les changements, éventuellement d’agir sur eux.
La consultation est envisagée de deux manières : « pour le grand public, par programmation de films appartenant à la vidéothèque ou loués par elle », « pour les chercheurs, une banque de données leur permettra de connaître les bâtiments dont disposent les archives, (…) une salle de consultation leur permettra le visionnage sur place ».
Il s’agit donc pour Pierre Emmanuel à la fois d’un « instrument de communication diversifié sur le plan social et le plan culturel » et d’un « lieu d’expérience », d’un « centre d’informations techniques » permettant des « initiatives audiovisuelles dont Paris serait le théâtre ».
Manuscrit inédit