Au début de l’été 1935, dans une librairie, un livre lui tombe dans les mains : Sueur de sang, de Pierre Jean Jouve. Le jeune homme découvre que l’œuvre poétique peut être une architecture, dont les proportions sont réfléchies et belles. C’est une révélation. À la fin de l’été il écrit à Jouve, lui parle de son œuvre. Une correspondance s’initie qui dure deux ans et pousse Noël à poursuivre l’écriture poétique.
En 1937 les deux hommes se rencontrent pour la première fois. Noël apporte quelque 200 pages de poèmes ; trois ont déjà paru dans la revue Esprit. Mais Jouve l’incite au silence : l’écriture ne lui est pas encore nécessaire, elle manque d’un « centre, d’un lieu de bataille » (Entretien inédit) ; tout cela n’est pour l’instant que « matière ».