Dès sa première année de mathématiques supérieures, en 1932, Noël Mathieu perçoit les limites de son intelligence des mathématiques. Son professeur de mathématiques l'abbé Larue, l'impressionne par son intelligence. Noël lui demande conseil, au cours de l'automne 1933 : doit-il abandonner les sciences pour la philosophie ? Sans lui répondre directement, l’abbé lui lit des extraits de La jeune Parque et d’autres poèmes modernes. Noël n’y comprend rien, mais un horizon immense s’ouvre devant lui à l’écoute de ce langage nouveau. Il commence à écrire des poèmes, dont il reconnaît plus tard qu'ils étaient surtout imitatifs des poètes qu'il découvrait.
En mai 1934 Noël doit passer le concours d’entrée à Polytechnique ; il rend feuille blanche, refusant cet avenir. À la rentrée suivante il s'inscrit en philosophie à l’université de Lyon et devient l’élève de Jean Wahl. Il écrit de plus en plus fréquemment et fait la connaissance d’une jeune étudiante dont il est vite passionnément amoureux. Cet amour le pousse à écrire des poèmes dont la langue doit beaucoup aux poètes qu’il découvre alors. La jeune étudiante donnera naissance à l’Eurydice de Tombeau d’Orphée. .../...