Pierre Emmanuel participe activement à l'entreprise dieulefitoise, s'occupe des faux-papiers, va à Lyon porter ou chercher des documents, inquiet parfois, bien conscient pourtant que d’autres risquent bien davantage. Il manqua être pris sur les quais de la gare de Lyon, dut « partir faire du camping » en d’autres circonstances et se réfugier chez des cousins de l'abbé Larue fin 1943-début 1944 ; mais jamais Pierre Emmanuel ne prit les armes.
Pierre Emmanuel fait aussi partie du Comité National des Écrivains et du Comité National des professeurs.
Au fil des jours il enseigne, élabore des cycles de conférences, rassemble les artistes, essaie de leur donner un public. Il monte aussi avec l’école des pièces de théâtre dont les participants se souviennent encore, joue Tartuffe, Le docteur Knock… C’est un moyen pour lui de lutter contre l’avilissement de l’esprit et la destruction de la vérité dans le langage.