PIERRE EMMANUEL

17 septembre 2016

Dieulefit et Pierre Emmanuel, quelques lieux

(liens sur les légendes)


La Pension « Les Granges » [aujourd'hui « L'escargot d'or »], première adresse de Pierre Emmanuel du 7 juillet à début août 1940.
[carte de 1937]



La pension et l'école de Beauvallon. Pierre Emmanuel y passe l'été 1940 et donne des cours aux recalés du baccalauréat. [carte de 1937]



L'école de La Roseraie. Pierre Emmanuel y enseigne le français, les mathématiques et la philosophie jusqu'à l'été 1943.


En face la pension Joli-Lot


où logeaient plusieurs professeurs. On trouve mention de Noël et Jeanne Mathieu dans les registres du 1er juin au 1er septembre 1941.

À quelques mètres, la rue Pierre Emmanuel


Le village, vu de la rue Pierre Emmanuel



Le temple. Le 26 juillet 1942, Pierre Emmanuel y entendit le pasteur Eberhard prononcer le sermon qu'il évoque dans L'ouvrier de la onzième heure (chap. X).



La rue des Reymonds. Pierre Emmanuel et son épouse y habitent à partir d'octobre 1941, d'abord dans un petit appartement appartenant à une amie peintre près de la place Chateauras,


puis plus haut dans la rue, dans la maison du docteur Arnal, de mars 1942 à l'automne 1944.





Le mémorial de la résistance civile imaginé et conçu par l'artiste Ivan Theimer, lui-même réfugié politique en France, inauguré en 2014.


« Dieulefit, où nul n'est étranger », Pierre Emmanuel
(Qui est cet homme ?, chap. IX)


(photos © A. S.)

Journée Pierre Emmanuel à Dieulefit

     Dans le cadre des journées du patrimoine étaient organisées à Dieulefit deux après-midi consacrées aux poètes Pierre Emmanuel et Jean Prévost, tous deux liés à Dieulefit et au Vercors.

     Le 17 septembre était consacré à Pierre Emmanuel.



   L'après-midi avait lieu dans l'espace culturel « La halle », bâti sur l'ancienne halle du marché, à côté de l'Hôtel de Ville. [Photo Google map]

 

      André Viollis l’évoque dans un texte d’octobre 1944 repris par Sandrine Suchon (Résistance et Liberté, Dieulefit 1940-1944, édition À Die, 1994, p. 169-170) : « Dieulefit, refuge des intellectuels, et son histoire ».
     « Le lendemain [du 6 juin 1944, alors que Dieulefit s’est déclaré ville libre] […] Sous la Halle, plusieurs membres du Comité de Libération sont assis derrière une table. Pierre Emmanuel, son beau visage rayonnant, s’est mué en sergent recruteur et, de son écriture de poète, inscrit les hommes de bonne volonté. Et il y en a ! […] »


    Mme Françoise Barnier, présidente de l’Association Patrimoine mémoire histoire de Dieulefit, introduit les journées devant près de cent dix personnes. Elle passe la parole à M. Bernard Delpal, historien, qui présentera plus tard dans l’après-midi le poème « Vercors » et les éditoriaux du Résistant de la Drôme (voir ici et ici pour en savoir plus) dans leur contexte, montrant l’importance de Dieulefit pour Pierre Emmanuel, celle de l'action et des textes de Pierre Emmanuel dans les secours apportés au Vercors par la Croix-Rouge internationale (voir ici) et jusque dans les pièces à charge du procès de Nuremberg, par l'intermédiaire du Livre noir du Vercors.

 

     Mme E. Chissotti, professeur de lettres, dresse une biographie circonstanciée de Pierre Emmanuel, puis introduit la lecture de plusieurs poèmes de la résistance extraits de la nouvelle édition de La liberté guide nos pas (Préface et choix de Ginette Adamson, B. Doucey, 2016), lus magnifiquement par deux comédiens. En alternance, les professeurs de l’école de musique de Dieulefit interprètent des morceaux de musique yiddish et de jazz, les musiques interdites durant la guerre (cliquer ici pour en savoir plus).



     Deux Dieulefitois témoignent ensuite de ce que fut Pierre Emmanuel pour eux à cette époque : M. Peter Burslow dont les parents tenaient la pension de Joli-Lot où Pierre Emmanuel et son épouse logèrent durant l’été 1941 ; il doit en particulier à Pierre Emmanuel, dit-il, son esprit critique.


 

     M. Jean Morin, élève de Pierre Emmanuel à la Roseraie, témoigne de la clarté de son enseignement en mathématiques ; il lui doit, assure-il, sa carrière d'ingénieur.

 

     Enfin les participants peuvent regarder, pour la première fois, une partie de l’émission « Archives du XXe siècle » consacrée à Pierre Emmanuel, aimablement prêtée par l'INA à Mme Catherine Carlier pour les activités du centenaire. Ce jour-là, l’époque de la résistance.

 

 

     Quelques panneaux récapitulaient les différents aspects de l’activité de Pierre Emmanuel à Dieulefit.





(photos © A. S.)