« Quand je travaillais [à la radio], tout de suite après la guerre, en un temps de pénurie où l’imagination devait suppléer au manque de moyens, j’étais familier de tous les truquages donnant l’illusion de l’espace par les combinaisons les moins probables de sons. Bien des reportages fictifs dorment ainsi dans les archives, fabriqués en studio avec du bruit. Nous avions alors, en toute innocence, une mentalité d’apprentis sorciers. Nous tentions peut-être de "démythifier" pour nous-mêmes l’énorme puissance de contagion qu’avait fournie la radio aux grands paranoïaques de l’histoire. »
France catholique, 1788, 20 mars 1981